Labels alimentaires

Petit guide des labels et certifications alimentaires

Mais quels sont ces logos qui ornent ce que nous achetons ? Que nous disent-ils et se valent-ils tous ? Faut-il leur accorder du crédit ? Découvrez-le dans cet article !

Par Clémence Félix Jamet

De l’utilité des labels alimentaires

Les labels garantissent des engagements très divers. Entre l’environnement, le social et la qualité des produits, il y a de quoi se perdre ! Si pour vous, consommateur ou consommatrice, les certifications servent d’indicateurs différentiels entre deux produits, pour un producteur ou productrice, il s’agit de s’inscrire dans une démarche engagée, qui est dès lors reconnue et valorisée.

Pour vous aider à vous repérer dans cette forêt, nous avons organisé les labels en fonction de leurs assurances. Certains sont complémentaires, vous pourrez donc les voir côte à côte sur les étiquettes. En cliquant sur les noms des labels, vous découvrirez leurs conditions et leurs garanties !

Appellations de qualité et d’origine

Les quatre labels suivants sont décernés selon des critères prédéfinis par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) ou par le Ministère de l’Agriculture.

  • AOP/AOC (Appellation d’Origine Protégée (Europe) / Contrôlée (France))
  • IGP (Indication géographique protégée)
  • STG (Spécialité traditionnelle garantie)

Agriculture biologique

Il existe deux logos agréés par l’État, très fréquemment utilisés : AB et Eurofeuille. Ce dernier est le logo européen, obligatoire pour tout produit de l’Union Européenne qui se dit biologique.

Néanmoins, certain·e·s militant·e·s les considèrent comme trop peu exigeants. D’autres labels ont ainsi fait leur apparition suite à l’initiative d’associations, ONG, etc. Certains parmi cette liste ne garantissent pas uniquement une agriculture biologique. Ils peuvent aussi certifier des engagements sociaux, des emballages éco-conçus…

  • Biodyvin, label de viticulteur·euse·s en biodynamie

Commerce équitable

Les labels du commerce équitable promeuvent une agriculture durable, tant sur le plan environnemental que social. Il s’agit du respect des ressources naturelles, des techniques traditionnelles et des populations locales. Concrètement, il s’agit de conditions de travail décentes, d’une rémunération juste. À long terme, l’objectif est aussi d’autonomiser les exploitations. Transparence et traçabilité des produits sont de surcroît assurées.

Les certifications foisonnent. Certaines sont portées par des ONG, des associations, d’autres par des producteurs et productrices rassemblés en coopératives.

Labels appartenant à des marques

Récapitulatif des labels principaux
Récapitulatif des engagements des labels principaux (source : TheGoodPlanet)

Le juste prix

Le label C’est qui le patron ?! est apparu à la suite d’une initiative privée. Apposé par la société coopérative d’intérêt collectif La société des consommateurs, il garantit une juste rémunération des producteurs et productrices.

Pêche responsable

Au même titre que la richesse des sols est à protéger, la biodiversité des océans se préserve. L’ONG Marine Stewardship Council lutte contre la surpêche. Son logo, le MSC, garantit que le produit respecte une certaine éthique marine.

Vous pourrez également trouver sur vos produits de la mer le label pêche durable, créé par l’État français.

La question de l’origine

Sur l’origine des produits, les allégations non certifiées abondent. La réglementation indique que la mention « Fabriqué en France » ne peut être apposée qu’à deux conditions :

  • une part significative d’un ou plusieurs étapes de fabrication du produit doit être réalisée en France
  • la dernière transformation substantielle doit avoir eu lieu en France

Il existe un logo national garantissant une origine française : Origine France Garantie.

Concernant les viandes, où la traçabilité est souvent promue comme synonyme de qualité, il y a le label Viandes de France. Il se retrouve en sept versions, selon la famille de la viande.

Régimes particuliers

Certains régimes alimentaires deviennent aujourd’hui des arguments marketing. Pour autant, peu de labels reconnaissent les produits qui s’en réclament. La loi encadre toutefois certaines allégations.

Sans gluten

Le seuil de teneur en gluten est définie internationalement par rapport aux personnes cœliaques. Ces dernières tolèrent, en moyenne, une teneur en gluten inférieure à 20mg/kg, soit 20ppm (partie par million). Les tests de gluten ne peuvent, aujourd’hui, nous fournir des seuils plus précis.

La réglementation française autorise les mentions suivantes :

  • « sans gluten » : pour les produits qui contiennent moins de 20ppm
  • « à très faible teneur en gluten » : pour les produits qui recèlent moins de 100ppm

Sans lactose

L’allégation « sans lactose » est une déclaration volontaire sur la bonne foi des producteur·rice·s et fabricant·e·s. La loi ne l’encadre pas. Ainsi, aucune valeur seuil n’est définie. Aucun label, officiel, associatif ou autre, ne certifie les produits sans lactose. Il ne reste qu’à vérifier les étiquettes !

Végétarien/végan

Les labels végétarien et végan sont peu développés en France. La certification Eve Végan est la principale. Vous pouvez éventuellement retrouver des logos internationaux, que ce récapitulatif vous permettra d’identifier. Cela étant, la lecture des étiquettes est encore la meilleure garantie en cas de doute.

Image labels
Les produits sont valorisés de différentes façons

Les mentions valorisantes

Les mentions valorisantes sont des allégations qui placées sur les emballages selon la volonté des producteur·rice·s et fabricant·e·s. Elles ne sont donc pas apportées suite à un processus de certification. Si certaines peuvent être de bonne foi, d’autres peuvent s’avérer mensongères.

Encadrées par les pouvoirs publics

Certaines allégations sont encadrées par la loi, dans l’objectif de valoriser les produits. Il faut cependant garder à l’esprit que ces mentions sont apposées par les producteur·rice·s et fabricant·e·s. Autrement dit, elles reposent sur la bonne foi de ces dernier·ère·s. Si les allégations se révèlent être mensongères, elles peuvent être ôtées après un contrôle par la DGCCRF.

Pour en savoir plus sur la dénomination européenne « produit de montagne », la dénomination nationale «  produit de montagne », le qualificatif « fermier » ou la mention «  produit de la ferme » ou « produit à la ferme  », cliquez ici

Découvrez la mention « issue d’une exploitation de haute valeur environnementale » ici

Issues d’initiatives privées

Les sigles décernés par des initiatives privées sont légion : Saveur de l’année, Médaille d’or, Médaille d’argent, Produit de l’année…

Ces logos sont attribués aux produits ayant concouru – moyennant paiement préalable – lors de tests sur des panels de consommateur·rice·s dans des laboratoires privés. Il n’y a donc pas de cahier des charges imposé.

Pour aller plus loin

  • Vous cherchez à comprendre les certifications cosmétiques ? Nous les avons récapitulées pour vous !
  • Greenpeace a enquêté sur les conséquences des labels alimentaires : ont-ils réellement un effet significatif pour les producteur·rice·s ? Découvrez leur bilan !

Source

https://www.mieux-vivre-autrement.com/guide-des-9-labels-bio-alimentaires-en-france.html/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *